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N’importe qui peut tomber malade ou avoir un accident. Pour les travailleurs indépendants, cependant, l'impact n’est pas le même que pour les salariés. Heureusement, vous pouvez bénéficier de la protection sociale requise. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des procédures à suivre et de vos droits en cas d'incapacité de travail.
Si vous êtes malade ou si vous avez eu un accident qui vous empêche d'exercer votre activité professionnelle, vous êtes en incapacité de travail. Il peut s’agir de lésions physiques ou de problèmes psychiques, comme un burn-out ou une dépression.
En tant qu’indépendant ou conjoint aidant, vous pouvez prétendre à une indemnité de maladie payée par votre mutualité.
Les indépendants à titre principal qui paient des cotisations réduites dans le cadre d’une « assimilation à une activité complémentaire », ne peuvent pas prétendre à des indemnités.
Pour pouvoir bénéficier d’une indemnité, votre mutualité doit vous reconnaître en incapacité de travail. Vous devez également être « en ordre » en ce qui concerne vos cotisations sociales pour certains trimestres.
Afin de faire reconnaître votre incapacité de travail, vous devez introduire une déclaration auprès de votre mutualité. Pour ce faire, utilisez toujours le formulaire standard « Certificat d’incapacité de travail », que vous pouvez télécharger sur le site de votre mutualité. Ce certificat doit être complété par vous-même ainsi que par votre médecin traitant.
En tant qu’indépendant, vous avez droit à une indemnité à partir du premier jour de votre incapacité de travail, à condition que vous soyez en incapacité de travail pendant au moins 8 jours. Votre incapacité de travail commence à courir à partir de la date indiquée par votre médecin traitant sur le certificat. Mais n’oubliez pas de faire compléter votre certificat médical à temps par votre médecin, car votre incapacité de travail ne peut commencer qu’au plus tôt 14 jours avant que votre médecin ne complète le certificat (sauf s’il s’agit d’un cas de force majeure).
Vous devez remettre le certificat complété et signé à votre mutualité dans les sept jours calendrier après le début de votre incapacité de travail. Une déclaration tardive peut entraîner la perte d’une partie de votre indemnité. La date de la déclaration sera vérifiée sur la base du cachet de la poste ou de la date à laquelle vous avez introduit la déclaration auprès de votre mutualité. Ne déposez pas votre certificat dans la boîte aux lettres de votre mutualité ! En effet, cela ne permet pas de déterminer avec exactitude la date de la déclaration.
Conseil : si vous demandez une incapacité de travail avec effet rétroactif, il ne sera peut-être plus possible de remettre le certificat médical dans les sept jours à votre mutualité. C’est la raison pour laquelle nous vous conseillons de ne pas attendre trop longtemps et de remettre le certificat le plus vite possible à votre mutuelle.
Votre mutualité ne peut vous octroyer une indemnité que si vous êtes « en ordre » en ce qui concerne vos cotisations sociales pour le deuxième et le troisième trimestres qui précèdent le début de votre incapacité de travail. Cela signifie soit que les cotisations concernées ont été payées (y compris les éventuelles majorations dues à un retard de paiement), soit que vous ne devez pas payer les cotisations en question et que vous bénéficiez d’une « assimilation » (p.ex. une exonération octroyée par l’INASTI, une exonération après accouchement, une assimilation dans le cadre de l’aide de proximité).
Si la période d’incapacité de travail commence dans le deuxième ou troisième mois d’un trimestre, vous devez également être en ordre en ce qui concerne la cotisation de ce trimestre.
Le montant des indemnités d'incapacité de travail dépend de votre situation familiale :
Avec charge de famille : 76,42 euros par jour
Célibataire : 60,56 euros par jour
Cohabitant(e) : 46,45 euros par jour
Le samedi est également considéré comme un jour indemnisable. Vous pouvez donc prétendre à six indemnités journalières par semaine.
Si vous continuez à travailler après l’âge légal de la pension sans prendre votre pension, vous avez droit à des allocations pendant maximum six mois. Bien que les cotisations minimums soient supprimées à partir de l’âge de 65 ans pour les indépendants à titre principal, vous restez redevables de ces cotisations et devez continuer à les payer pour avoir droit à des allocations de maladie.
En tant qu’indépendant en incapacité de travail, vous ne pouvez en principe plus exercer d’activité professionnelle (des exceptions sont possibles – voir ci-dessous). Cela ne signifie pas qu’aucune activité ne peut avoir lieu dans votre entreprise. L’entreprise peut continuer à être active. L’activité peut, par exemple, être réalisée par les collaborateurs, par un ou plusieurs aidant(s) (dans une entreprise individuelle), par vos associés (dans une société), et cetera. Votre entreprise peut donc continuer à générer du chiffre d’affaires en votre nom pendant votre incapacité de travail. Si vous êtes dirigeant d’entreprise, vous pouvez même continuer à percevoir des rémunérations sans risquer de perdre votre indemnité.
Selon la situation, vous continuerez ou pas à payer des cotisations sociales pendant votre incapacité de travail. Nous reviendrons sur ce point plus loin.
En principe, vous ne pouvez pas travailler vous-même si vous êtes en incapacité de travail. Une dérogation est toutefois possible moyennant une autorisation préalable de la mutualité. Contactez votre mutualité afin de pouvoir en discuter avec le médecin-conseil. Sur la base de votre situation médicale, le médecin-conseil peut vous donner l’autorisation de cumuler votre indemnité avec une activité professionnelle limitée. Après six mois de cumul, le montant de votre indemnité sera réduit de 10 %.
À partir de 2023 vous ne devrez plus attendre l’autorisation de votre mutualité pour reprendre votre activité professionnelle de manière limitée. Vous devrez cependant toujours déclarer votre activité professionnelle limitée au médecin conseil, et ce au plus tard le dernier jour ouvrable qui précède votre reprise du travail partielle.
Attention : si vous travaillez pendant votre incapacité de travail, vous devrez payer des cotisations sociales. Vous ne pourrez, en effet, plus bénéficier de l’assimilation pour cause de maladie – voir ci-dessous.
Pour autant que vous mettiez fin à votre activité professionnelle indépendante et en fonction de la période d’incapacité de travail, vous pouvez demander l’« assimilation pour cause de maladie » via Liantis caisse d’assurances sociales, à condition que vous soyez en ordre en ce qui concerne le paiement de la cotisation du trimestre qui précède l’assimilation. Cette assimilation vous permet de rester assuré socialement pendant votre incapacité de travail, même sans le paiement de cotisations sociales. Vous continuez d’accumuler des droits à la pension, vous restez assuré pour le remboursement de frais médicaux, et cetera.
Vous avez droit à l’assimilation pour cause de maladie si vous avez suspendu votre activité d’indépendant et que celle-ci n’est pas reprise par un tiers en votre nom.
Ce que l’on entend par « suspendre » dans ce contexte, varie selon la situation :
Si vous ne suspendez pas votre activité et/ou si votre activité est reprise en votre nom par un tiers, vous continuez à payer vos cotisations sociales. Dans ce cas, aucune assimilation pour cause de maladie ne peut être octroyée.
La période pendant laquelle vous êtes en incapacité de travail est également importante pour déterminer si vous êtes éligible à l’assimilation pour cause de maladie. L’assimilation pour cause de maladie concerne toujours un trimestre complet.
L’incapacité de travail de Monique est reconnue à partir du 15 avril. Elle arrête complètement ses activités professionnelles ce même jour. Monique peut prétendre à une assimilation à partir du 1er avril. Elle reprend le travail le 15 juin. Elle a donc droit à un trimestre d’assimilation pour cause de maladie.
Si vous souhaitez reprendre votre activité professionnelle au premier jour ouvrable suivant la date de fin de votre incapacité de travail, vous ne devez rien faire : votre mutualité cessera automatiquement de vous verser vos indemnités.
Si vous reprenez le travail avant la fin de votre incapacité de travail ou après une période d'invalidité, vous devez transmettre à votre mutualité une attestation de reprise du travail. Vous pouvez télécharger ce document sur le site web de votre mutualité.
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