75 % des entreprises maintiennent des mesures sanitaires sur le lieu de travail

Bien que le gouvernement n'impose plus aux entreprises d'appliquer les mesures sanitaires mises en place durant la pandémie de Covid19, nombreuses sont celles qui en maintiennent encore une ou plusieurs. Telle est la conclusion d'un sondage effectué par le groupe de services RH Liantis auprès de 1 061 entrepreneurs. Ainsi, 53,3 % d'entre eux prévoient encore partout du désinfectant, 40 % restent attentifs à toujours bien aérer et 28,8 % continuent à désinfecter et à nettoyer plus rigoureusement les tables et les bureaux.

4 minutes reading time Communiqué de presse 17 juin 2022

En mars 2022, la baromètre corona passait en code jaune. Selon les partenaires sociaux, une « phase de surveillance » s'imposait alors encore. Les entreprises avaient par conséquent l'obligation de suivre pendant encore deux mois les mesures reprises dans la phase de vigilance du guide générique Travailler en toute sécurité pendant une épidémie ou une pandémie. Le mercredi 11 mai 2022, le gouvernement décidait finalement de mettre un terme aux mesures sanitaires.

Maintenir les mesures

Pourtant, malgré la levée de ces obligations, nombreux sont les entrepreneurs à encore appliquer certaines mesures. À la question « Quelles mesures maintenez-vous sur le lieu de travail, même s'il n'y a plus de restrictions ou d'obligations ? », pas moins de 75,7 % ont répondu qu'ils en maintenaient encore une ou plusieurs :

  • 53,3 % veillent à ce que du désinfectant soit mis à disposition partout.
  • 40,4 % continuent à bien aérer les espaces de travail.
  • 36 % veillent à ce que les collaborateurs gardent leurs distances quand c'est possible.
  • 28,8 % affirment continuer à nettoyer et désinfecter plus rigoureusement les tables, machines à café, bureaux, etc.
  • 25,1 % continuent à utiliser un compteur CO2.

« Nous ne revendiquons certainement pas de nouvelles mesures, mais considérant l’augmentation toujours possible du nombre de contaminations, c'est une bonne chose que les entreprises continuent d'en appliquer certaines, telles que bien aérer ou nettoyer soigneusement », explique Marc Borguet, senior manager surveillance médicale chez Liantis. « Ces mesures ne demandent pas beaucoup d'efforts, mais sont très efficaces. Nous remarquons clairement que la désinfection ou la ventilation fait désormais partie intégrante des habitudes quotidiennes. En tant que service de prévention externe, nous ne pouvons que nous en réjouir. »

Raisons

La majorité (51,1 %) de ceux qui continuent à appliquer les mesures le font parce qu'ils ne veulent pas porter la responsabilité de la transmission de maladies contagieuses au sein de leur personnel. Marc Borguet : « Autre point important : 40,3 % estiment que les mesures restent pertinentes, même à l'avenir en particulier pendant la saison de la grippe ou des rhinites. Elles renforcent également le sentiment de sécurité et de bien-être. L’application des mesures de prévention et d’hygiène a réduit significativement les hospitalisations liées à des maladies infectieuses transmissibles autres que la Covid19.Il est possible qu'après le coronavirus, d'autres virus fassent leur apparition. Conserver une bonne hygiène de base est donc toujours une bonne chose. »

Moins populaires

Certaines pratiques se révèlent beaucoup moins courantes sur le lieu de travail. 9,3 % recommandent par exemple de porter un masque lors de déplacements fréquents ou pendant les réunions, et 3,4 % affirment recourir à un système de réservation pour éviter de rassembler trop de gens en même temps en un même lieu.

« Une mesure telle que le port du masque est bien entendu beaucoup plus contraignante. Le personnel aspirait à entretenir à nouveau davantage de contacts, mais un masque entrave tout de même considérablement la communication. Compte tenu de la suppression de l’obligation légale de port du masque, il est logique que les employeurs n'appliquent plus cette mesure collectivement. C'est aussi agréable de pouvoir à nouveau se rencontrer, partager un repas: il ne faut pas sous-estimer l'importance de ces relations professionnelles sur le bien-être psychosocial des collaborateurs. De manière générale et en conformité avec le cadre réglementaire, il appartient à chaque employeur avec l’aide de ses conseillers en prévention de mener une analyse des risques qui prenne en considération la situation épidémiologique, les spécificités d’une entreprise et de son organisation mais également cette aspiration à restaurer un relationnel favorable », conclut Marc Borguet.

 

* Sondage mené en avril 2022 en collaboration avec iVOX auprès de 1 061 entrepreneurs.