Commandes de vaccins contre la grippe introduites par les employeurs ont baissé de 44 %

"Les effets d’une certaine lassitude vis-à-vis des vaccins pourraient accentuer la circulation de la grippe"

En 2020, les employeurs ont commandé massivement des vaccins contre la grippe. Même si le nombre de demandes est encore élevé cette année, les commandes de vaccins ont baissé de 44 % jusqu’à présent. C’est ce qui ressort des données du service externe de prévention de Liantis. Liantis craint qu’il ne faille redoubler d’efforts pour convaincre les gens de se faire vacciner, et pas seulement sur le lieu de travail. « Il est probable qu’une certaine lassitude vis-à-vis des vaccins se soit installée et que même des personnes appartenant à des groupes à risque envisagent de ne pas se faire vacciner contre la grippe cette année », indique Marc Borguet, médecin directeur Wallonie chez Liantis.

4 minutes reading time Communiqué de presse 21 septembre 2021

Commander des vaccins contre la grippe

La période pour se faire vacciner contre la grippe s’étale habituellement de début novembre à janvier. De nombreux employeurs offrent gratuitement le vaccin contre la grippe à leurs collaborateurs pendant ces mois-là. Ils veulent ainsi éviter que leur personnel ne tombe malade. Les commandes de ces vaccins contre la grippe démarrent régulièrement en juin, même si la saison hivernale semble encore très loin, afin que les services externes de prévention comme Liantis puissent s’y préparer efficacement.

L’année dernière, en 2020, les demandes de vaccins contre la grippe de la part des employeurs avaient quadruplé. « Cela s’expliquait principalement par le fait que de nombreuses organisations et entreprises avaient été fermées pendant une longue période en raison du premier confinement. Les employeurs voulaient donc éviter que d’autres personnes ne soient encore malades en automne », explique Marc Borguet, médecin directeur Wallonie chez Liantis.

44 % de demandes en moins jusqu’à présent

Cette année, les employeurs émettent davantage de réserves. Liantis a reçu 44 % de commandes en moins jusqu’à présent. « Néanmoins, nous constatons que le nombre de vaccins contre la grippe commandés reste encore élevé. En soi, c’est donc une bonne chose que les employeurs perçoivent toujours l’importance des vaccins. En outre, nous avons décidé en interne de donner dans une première phase la priorité aux commandes émanant du secteur des soins de santé », précise Marc Borguet. « Mais nous avons, en notre qualité de service externe de prévention, commandé autant de vaccins contre la grippe que l’année dernière. Nos médecins du travail et nos infirmiers d’entreprise sont prêts à procéder aux injections sur les lieux de travail dans tous les secteurs d’activité. »

La sensibilisation est cruciale

Liantis s’attend à une forme de lassitude vis-à-vis des vaccins chez les travailleurs et dans la population en général. « Nous craignons que la population soit moins disposée à se faire vacciner. Il est possible que même des patients à risque n’aient pas l’intention de se faire vacciner contre la grippe cette année », fait savoir Marc Borguet. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet état d’esprit selon Liantis. « L’hiver dernier, nous avons été moins confrontés à la grippe, en raison, notamment du télétravail massif et des mesures d’hygiène strictes. Par conséquent, de nombreuses personnes peuvent se dire qu’un vaccin contre la grippe n’est pas nécessaire. »

« En outre, elles peuvent croire qu’en raison des nombreuses vaccinations contre le coronavirus, une injection supplémentaire contre la grippe est inutile. Certaines personnes n’auront tout simplement plus envie de se faire à nouveau vacciner. C’est la raison pour laquelle nous nous engageons, en notre qualité de service externe de prévention, à sensibiliser tant les employeurs que les travailleurs pour les inciter à se faire vacciner, et tout particulièrement les groupes à risque. Nous travaillons actuellement en interne à différentes initiatives afin de maintenir la propension à se faire vacciner aussi élevée que possible. En ce qui concerne la sensibilisation des travailleurs, nous avons acquis une grande expertise pendant la crise du coronavirus. Ainsi, les collaborateurs des établissements de soins ont reçu des informations relatives aux vaccins contre le coronavirus via des lignes WhatsApp spéciales pour garder le seuil aussi bas que possible et pour fournir des informations sur mesure aux collaborateurs », conclut Marc Borguet.

Articles liés

À lire aussi ...