Comment gérer la période de ramadan en tant qu’employeur ?

Le mercredi 22 mars 2023 a débuté le ramadan, le mois où les musulmans observent un jeûne du lever au coucher du soleil. Cette période peut avoir un impact sur l’organisation du travail. Comment concilier ramadan et travail en tant qu’employeur ? Le groupe de services RH Liantis donne 7 conseils et souligne l’importance de conclure de bons accords et d’instaurer un respect mutuel.

3 minutes reading time Communiqué de presse 28 mars 2023

Le ramadan sur le lieu de travail 

Le ramadan peut être une période éprouvante pour les collaborateurs qui respectent cette période de jeûne. Les jours de travail se succèdent comme à l’ordinaire mais la routine quotidienne de ces collaborateurs est bousculée. Comme ils ne peuvent manger qu’une fois le soleil couché, ils sont susceptibles d’être fatigués ou moins concentrés. Le stress et les frustrations risquent aussi d’être plus importants chez eux durant ce mois. 

La communication est cruciale

En principe, il n’existe pas de règles spécifiques dont les employeurs doivent tenir compte. Un bon employeur pense automatiquement aux besoins et aux intérêts de tous ses collaborateurs. Autoriser des exceptions sur le lieu de travail n’est pas évident et peut même donner lieu à des frustrations ou des conflits entre travailleurs. De bons accords et le respect mutuel peuvent garantir que chacun reste productif et motivé et puisse travailler dans un environnement sûr. 

Il est cependant important d’établir un cadre clair fixant des accords auxquels adhèrent tant les collaborateurs qui jeûnent que ceux qui ne jeûnent pas. « L’employeur peut par exemple fixer dans une CCT ou le règlement de travail des accords concernant les jours fériés religieux et les temps de travail et temps de pause correspondants. Il est toutefois important de bien réfléchir à cette question afin d’éviter des discussions entre collaborateurs. L’employeur peut par exemple prévoir des pauses (rémunérées) supplémentaires pour l’ensemble des travailleurs, précisément pour renforcer les liens et la compréhension mutuels », explique Matthias Debruyckere, expert juridique chez Liantis. 

Principes clés

Peu importe les dispositions que vous prenez, Liantis conseille d’appliquer les trois principes clés suivants :

  • Assurez-vous que la sécurité des collaborateurs concernés et de leurs collègues ne soient pas compromises.
  • Veillez à ce que les accords fixés soient en accord avec le règlement de travail.
  • Favorisez la solidarité et la compréhension entre collègues sur le lieu de travail. 

7 conseils  

  1. Faites preuve de compréhension, d’intérêt et de respect.
  2. Identifiez les collaborateurs qui jeûnent et discutez avec le médecin du travail des éventuels risques pour leur santé. 
  3. Proposez-leur du travail plus léger et redistribuez certaines tâches en concertation avec l’équipe concernée.
  4. Reportez les activités physiquement contraignantes non urgentes.
  5. Planifiez judicieusement la répartition du travail de façon à ce qu’il y ait au sein de l’équipe un équilibre entre travailleurs qui jeûnent et travailleurs qui ne jeûnent pas.
  6. Réfléchissez à un horaire comportant par exemple des pauses supplémentaires.
  7. Offrez - si possible - des régimes de travail flexibles, prévoyant par exemple des équipes de nuit, du télétravail, etc. 

« Le respect mutuel étant important sur le lieu de travail, nous recommandons de l’encourager de la bonne manière. Vous créerez ainsi un lieu de travail où les gens sont motivés et aiment travailler. Et cela est bénéfique pour vos collaborateurs et votre organisation », conclut Liantis.