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Depuis le début de cette année, les entrepreneurs indépendants qui deviennent pères ont droit à 15 jours de congé de paternité, contre 10 jours auparavant. Le groupe de services RH de Liantis a analysé le nombre de demandes en 2021 et il s’avère que 80 % d’entre eux prennent le maximum de 15 jours. « C’est positif pour l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ainsi que pour la santé mentale des entrepreneurs », estime Karel Van den Eynde, expert chez Liantis.
En effet, depuis le 1er mai 2019, les indépendants à titre principal qui deviennent pères ou coparents ont aussi droit au congé de paternité ou de naissance. Pour pouvoir prétendre à ce congé, ils doivent avoir payé leurs cotisations sociales pour les trimestres de référence - soit les deux trimestres précédant celui de la naissance - ou avoir été exonérés par l’INASTI.
« Jusqu’à fin 2020, la loi octroyait un congé de paternité ou de naissance de maximum 10 jours. Depuis le 1er janvier 2021, ce congé est de 15 jours et pour les naissances à compter du 1er janvier 2023, il sera de nouveau allongé et porté à 20 jours », explique Karel Van den Eynde, expert au sein du groupe de services RH de Liantis. La prestation associée à ce congé s’élève à 85,77 euros par jour de congé, soit un total de 1 286,55 euros pour 15 jours. « Ce congé peut être pris jusqu’à quatre mois après la naissance, par jours complets ou demi-jours qui ne doivent pas nécessairement être consécutifs. »
Une analyse des demandes pour les trois premiers trimestres de 2021 montre que 8 pères sur 10 optent pour le nombre maximum de jours. 14 % d’entre eux choisissent de prendre 10 jours, 4 % moins de 10 jours et 2 % entre 10 et 15 jours, précise Karel Van den Eynde.
« Si nous considérons en outre toutes les demandes introduites entre mai 2019 et septembre 2021 compris, une nette tendance se dessine : les pères optent en grande majorité pour le nombre maximum de jours. C’est positif à plusieurs égards. Avant tout, les pères prennent davantage conscience de leur rôle dans la vie de famille, et c’est une bonne chose », poursuit Karel Van den Eynde.
L’expert de Liantis est également d’avis que cela a un impact positif sur la santé mentale des entrepreneurs. « Nous voyons de plus en plus d’entrepreneurs qui travaillent activement sur leur résilience mentale et cherchent des moyens de parvenir à un meilleur équilibre. Cela ressort clairement des entretiens qu’ils ont avec nos coaches personnels. Pouvoir désormais passer 15 jours auprès de leur nouveau-né et en profiter un maximum y contribue assurément. Il s’agit donc d’une évolution positive. Cette mesure à elle seule n’est bien sûr pas suffisante. En tant que caisse d’assurances sociales, nous continuons à chercher des pistes pour soutenir la santé mentale de nos entrepreneurs sur plusieurs fronts, et nous continuerons à y travailler activement à l’avenir. »
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