L’UGent et Liantis ouvrent une chaire « Bien-être au travail »

Les employeurs sont de plus en plus préoccupés par le bien-être et le bonheur au travail, mais les considèrent souvent comme un coût et non comme un investissement. Le groupe de services RH Liantis et l’Université de Gand souhaitent changer la donne avec l'ouverture d'une chaire « Bien-être au travail ». Grâce à celle-ci, ils entendent, au cours des trois prochaines années, démontrer que les politiques de bien-être sont payantes et mettre en évidence les combinaisons de mesures qui ont le plus d’impact sur le lieu de travail. « Une fois sortis de leur mode survie actuel, de nombreux entrepreneurs chercheront à nouveau à faire prospérer leur entreprise. Le bien-être au travail est ici un facteur essentiel, à condition de faire les bons choix. Cette chaire entend justement y contribuer », explique Philip Van Eeckhoute, administrateur délégué chez Liantis.

4 minutes reading time Communiqué de presse 02 juin 2021

Un et un font trois

L’impact des mesures en faveur du bien-être, comme le coaching ergonomique, les séances de prévention du burn-out ou encore l’activité physique, a déjà été largement démontré par la recherche scientifique. « Mais peu d’études ont encore examiné l’influence qu’ont ces interventions les unes sur les autres ou démontré si une combinaison de certaines interventions peut avoir un impact encore plus important », indique Lieven Annemans, professeur d’économie de la santé et du bien-être et promoteur de la chaire.

« Beaucoup d’employeurs éprouvent des difficultés à percevoir le retour sur investissement des mesures en faveur du bien-être au travail. Nous voulons les y aider. En outre, notre pratique quotidienne nous a appris que, dans le domaine de la prévention, un plus un font souvent trois », poursuit Philip Van Eeckhoute, administrateur délégué du groupe de services RH Liantis. « Lorsqu’on mise sur le bien-être psychosocial, cela a par exemple aussi un impact sur l’ergonomie, comme nous l’ont aussi appris de précédentes recherches à petite échelle visant à formuler des hypothèses. Mais nous souhaitons maintenant le démontrer noir sur blanc au moyen d'une étude sur le terrain. »

Recherche à plusieurs niveaux

« Nous avons l’intention d’appliquer des interventions en faveur du bien-être, notamment autour de la santé physique et psychique, de l’ambiance de travail, de la communication, du leadership, de possibilités d’épanouissement personnel, de l’ergonomie, etc., dans des entreprises de différentes tailles. Nous agirons à différents niveaux : des collaborateurs individuels à l’ensemble de l’organisation, en passant par les équipes et les supérieurs. Nous mesurerons les effets de ces interventions après 12 semaines et effectuerons aussi des comparaisons avec des entreprises dans lesquelles les interventions n’ont pas encore été déployées », explique le professeur Lieven Annemans.

Suggestions pour les entreprises

L'étude durera trois ans au total et s’inscrit dans le cadre d’UGent@work, une initiative interdisciplinaire autour du bien-être au travail. Des chercheurs de l’Université de Gand et de Liantis détermineront ensemble le cadre scientifique de la chaire, tandis que les études sur le terrain seront menées par des experts de Liantis.

« Au bout du compte, nous espérons pouvoir proposer non pas un simple menu, mais des suggestions des “meilleures combinaisons d’interventions en faveur du bien-être” aux employeurs de ce pays, afin qu’ils puissent déterminer la solution la plus adaptée à leur situation », affirme Lieven Annemans. Et Philip Van Eeckhoute de Liantis d’ajouter : « Chez Liantis, nous trouvons important que chaque employeur qui entend améliorer la prévention et le bien-être puisse profiter de ces résultats. En outre, nous souhaitons aussi, à travers ces résultats, contribuer à augmenter le bonheur au travail dans notre pays. »

Philip Van Eeckhoute

De la survie à la prospérité

Selon Philip Van Eeckhoute de Liantis, il est plus que jamais nécessaire de miser sur le bien-être au travail. « La crise du coronavirus a été - et est toujours - une période difficile pour de nombreux employeurs et travailleurs. L’absentéisme est important, et l’on observe une hausse des troubles psychosociaux, comme le stress et le burn-out, tant chez les employeurs que chez les travailleurs. Ces derniers mois, les entreprises sont aussi véritablement passées en mode survie. Mais alors que l’horizon économique commence à s’éclaircir, les entrepreneurs comptent bien les faire à nouveau prospérer. Ils veulent renouer avec la croissance. Nous souhaitons les aider à exploiter au maximum leurs forces et celles de leurs collaborateurs et de leur entreprise en leur montrant qu’investir dans le bien-être est payant et en veillant à ce qu’ils fassent les bons choix. Et nous comptons le faire de manière scientifiquement étayée grâce à cette chaire », conclut Philip Van Eeckhoute.