La moitié des travailleurs belges reçoit des chèques-repas

Au vu de la flambée actuelle des prix, de nombreuses personnes éprouvent des difficultés à maintenir leur budget alimentaire mensuel en équilibre. Heureusement, un nombre croissant d’employeurs PME octroient des chèques-repas. Ainsi, il ressort des données du groupe de services RH Liantis que 48 % des collaborateurs fixes reçoivent des chèques-repas.

3 minutes reading time Politique du personnel 16 août 2022

Les chiffres

En 2022, près de la moitié (48 %) des collaborateurs fixes reçoivent des chèques-repas. Il y a quelques années, en 2018, ils n’étaient que 37,5 %. Les chèques-repas font partie des avantages extralégaux les plus populaires et de plus en plus d’employeurs PME les octroient. Les chèques-repas sont surtout courants chez les employés. Dans cette catégorie, ils sont 61,34 % à en recevoir, contre seulement 49,3 % en 2018.

« La popularité croissante des chèques-repas est une tendance positive. Pour les employeurs d’ouvriers, confrontés à la guerre des talents, octroyer cet avantage ou certainement réfléchir aux possibilités d’élargir le package de rémunération sera de plus en plus crucial », explique Dorine Storz, expert juridique chez Liantis. « Par ailleurs, les chèques-repas peuvent aider les travailleurs – tant les employés que les ouvriers – à faire un tant soit peu face à la spirale prix-salaire. »

Avantage alternatif intéressant

Les chèques-repas sont toujours financés en partie par l’employeur et en partie par le travailleur. « L’employeur paie l’intervention patronale, mais ne doit pas payer de cotisations ONSS sur les chèques-repas. Le collaborateur paie lui aussi une contribution. Ce montant est déduit de son salaire net, il s’agit donc d’une opération neutre », poursuit Dorine Storz.

« Le principal avantage pour le travailleur est bien sûr que les chèques-repas sont exonérés de cotisations sociales et d’impôts. Le brut devient donc du net. Attention : le travailleur peut uniquement recevoir un chèque-repas par jour presté. Les jours de maladie, de congé ou de chômage temporaire, de petit chômage... n’entrent donc pas en ligne de compte. »

Montant maximum du chèque-repas

Actuellement, les employeurs peuvent contribuer à hauteur de maximum 6,91 euros par chèque et par jour presté. À cela s’ajoute la contribution du travailleur de minimum 1,09 euro. « Si l’employeur opte pour l’intervention patronale maximale autorisée, cela correspond dans la pratique à un montant de 8 euros. Même s’ils en ont la possibilité, les employeurs sont très peu nombreux à augmenter cette intervention patronale », constate Dorine Storz.

La hausse des prix des aliments soulève la question de l’augmentation du montant maximum du chèque-repas. « La dernière adaptation remonte déjà à 2016. À l’époque, le montant de la contribution patronale est passé de 5,91 à 6,91 euros », poursuit-elle. « Le montant n’est toutefois pas indexé automatiquement, comme c’est le cas pour les salaires ou les allocations de chômage. »