Les absences pour cause de douleurs physiques coûtent chaque année 3 159 euros en moyenne par employé

Selon les résultats d’un sondage réalisé par le service de prévention externe de Liantis auprès de 2 247 travailleurs, près de la moitié de tous les employés de bureau souffrent de problèmes physiques liés à leur travail. La position assise non-ergonomique lors d’un travail de bureau entraîne non seulement de nombreuses douleurs chez l’employé mais aussi un coût non négligeable pour l’employeur. Les travailleurs qui souffrent de douleurs à la nuque, au dos, aux épaules ou aux mains totalisent, en moyenne, 21,5 jours d’incapacité de travail. De quoi facilement coûter la somme de 3 159 euros à l’employeur.

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Incapacité de travail de longue durée

Dans le cadre d’une enquête intitulée « Health Screen », le service de prévention externe de Liantis a interrogé 2 247 collaborateurs qui passent de nombreuses heures, chaque jour, devant leur écran d’ordinateur. D’après ce sondage, près de la moitié de ces employés ont présenté, au cours des douze derniers mois, des douleurs physiques au dos ou aux mains qu’ils attribuent à leur travail.

Les douleurs à la nuque (48,6 %) sont le plus fréquemment citées, suivies des douleurs dans la région lombaire (37,3 %) et les épaules (33,8 %). Dans le top cinq, l’on retrouve également les douleurs dans le haut du dos (20,6 %) et les douleurs aux mains et/ou aux poignets (18,5 %).

ergonomie

En moyenne, 5,9 % des travailleurs ayant présenté des symptômes physiques liés au travail, au cours de ces douze derniers mois, ont été en incapacité de travail pour ces mêmes symptômes. Ce sont les douleurs dans la région lombaire qui représentent le plus haut pourcentage d’incapacité de travail, à savoir 7,4 %.

Bien que seule une minorité de travailleurs s’absentent pour des douleurs physiques, le nombre de jours d’incapacité de travail de ces travailleurs est remarquablement élevé. En moyenne, les travailleurs s’absentent durant trois semaines. Les douleurs aux épaules entraînent même, en moyenne, jusqu’à 30 jours d’incapacité de travail.

Ergonomie

Coût élevé pour l’employeur

Une journée de maladie d’un employé coûte, en moyenne, au moins 146,95 euros à l’employeur. Ce calcul est basé sur un salaire employé relativement bas de 2 500 euros bruts sur lequel l’employeur doit encore payer des cotisations ONSS.

Cela signifie qu’un travailleur qui s’absente pour des douleurs à l’épaule – et qui s’absente donc pendant 30 jours en moyenne – coûte approximativement 4 410 euros bruts à l’employeur. En réalité, ce montant est encore plus élevé car viennent s’y ajouter des coûts supplémentaires comme le pécule de vacance ou le coût d’engagement de travailleurs supplémentaires pour remplacer le collaborateur absent.

Ergonomie : un investissement important pour réduire les problèmes physiques et l’absentéisme

« Le nombre de travailleurs qui s’absentent réellement reste heureusement assez limité. Toutefois, le coût pour l’employeur augmente assez vite à cause du nombre élevé de jours d’incapacité de travail », explique le conseiller en prévention Siel Vervalle de Liantis. « Il ressort également de notre analyse qu’il y a un lien évident entre les symptômes physiques rapportés par les collaborateurs et les conditions ergonomiques. »

Ainsi, les experts Liantis constatent clairement que :

  • un bon soutien du bas du dos réduit le risque de douleurs lombaires ;
  • une chaise avec un mécanisme d’articulation pouvant être réglé et utilisé correctement réduit le risque de douleurs lombaires ;
  • une bonne hauteur de bureau réduit le risque de douleurs au niveau de la nuque et des épaules ;
  • des accoudoirs bien réglés et bien utilisés réduisent le risque de douleurs aux épaules.

Voilà pourquoi Liantis souligne l’importance d’investir dans l’ergonomie et l’environnement de travail : « Il est essentiel que les employeurs ne voient pas l’ergonomie comme un coût mais bien comme un investissement important. Elle contribue non seulement au bien-être du travailleur mais elle permet également à l’employeur de faire de grandes économies à court terme. Par exemple, une bonne chaise de bureau peut sembler chère à première vue mais si elle permet à votre travailleur de s’absenter quelques jours de moins, vous êtes plus que gagnant », conclut Siel Vervalle de Liantis.