Nouvel accord sectoriel pour le secteur de la boulangerie

Un nouvel accord sectoriel a été conclu pour le secteur de la boulangerie (CP 118.03) pour la période 2021-2022. Cette CCT prévoit entre autres que vous devez octroyer des chèques consommation à vos collaborateurs si votre entreprise a réalisé des bénéfices en 2020. Nous passons en revue toutes les nouveautés de l’accord.

4 minutes reading time Rémunération personnel 04 novembre 2021

Prime corona : 150 euros de chèques consommation

Conformément au nouvel accord, vous avez l’obligation, en tant qu’employeur, d’octroyer à vos collaborateurs une prime corona sous la forme de chèques consommation d’une valeur de 150 euros. Vous devez octroyer cette prime à tout collaborateur qui a été occupé à temps plein durant toute l’année de référence 2020, à condition que votre entreprise ait réalisé des bénéfices au niveau du groupe en 2020. Pour le savoir, vous pouvez vérifier les revenus (avant déduction d’intérêts et d’impôts ou EBIT) repris sous le code 9901 de votre compte de résultat. Votre expert-comptable peut vous y aider.

Vous pouvez également choisir d’octroyer un montant supérieur à 150 euros, mais vous devez alors le négocier dans une CCT d’entreprise.

Vous devez informer vos collaborateurs de votre intention d’octroyer ou non la prime corona pour le 15 novembre 2021 au plus tard. Ce lien vous conduira à un modèle que vous pouvez télécharger pour informer vos collaborateurs.

Autres mesures importantes

L’accord prévoit évidemment de nombreuses autres mesures importantes :

  • les salaires minima et salaires réels des ouvriers occupés dans les grandes boulangeries et pâtisseries augmenteront de 7 cents à partir du 1er janvier 2022 ; les salaires minima et salaires réels des ouvriers occupés dans les petites boulangeries et pâtisseries augmenteront de 6 cents à partir du 1er janvier 2022. Liantis adaptera automatiquement les salaires à compter du 1er janvier 2022, dès que nous connaîtrons les montants effectifs des nouveaux barèmes salariaux.
  • Pour l’année civile 2021, l’augmentation du pouvoir d’achat de 0,4 % sera réalisée par le biais d’une prime brute unique de 150 euros pour tout collaborateur qui a été occupé à temps plein durant toute l’année de référence 2021 (prestations effectives et assimilées). Moyennant la conclusion d’une CCT d’entreprise pour le 31 décembre 2021 au plus tard, vous pouvez convertir la prime brute unique de 150 euros et/ou l’augmentation salariale forfaitaire des salaires réels en une alternative équivalente. La revalorisation de la prime corona peut être envisagée à cette occasion.
  • À partir du 1er février 2022, l’intervention minimale de l’employeur dans les frais de transport privé augmentera à 70 % du prix d’un billet de train en deuxième classe.
  • À partir du 1er janvier 2022, l’indemnité vestimentaire augmentera comme suit :
    • 4,13 euros pour la mise à disposition des vêtements de travail ;
    • 4,88 euros pour leur entretien.
  • Le secteur entend continuer à investir dans le travail faisable Les entreprises dotées d’une délégation syndicale sont invitées à renouveler leur CCT relative au travail faisable (durée déterminée) ou à évaluer et optimiser leur CCT relative au travail faisable (durée indéterminée). À défaut de CCT d’entreprise, de renouvellement ou d’optimisation de l’accord existant, une sanction de 0,10 % de la masse salariale sera appliquée.
  • Les travailleuses qui viennent d’accoucher et qui prestent douze heures dans l’équipe du week-end auront désormais droit à trois pauses d’allaitement.
  • Les travailleurs avec une carrière de 35 ans, un métier lourd ou 20 ans de travail de nuit (ou médicalement inaptes au travail dans la CP 124) peuvent passer à un emploi de fin de carrière avec allocation s’ils sont âgés de moins de 60 ans. C’est possible à partir de 55 ans pour les travailleurs qui diminuent leur carrière d’un cinquième ou de moitié.
  • Le régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC, auparavant également connu sous le nom de prépension) reste possible en 2021 à partir de 62 ans avec une carrière     de 40 ans pour les hommes et de 37 ans pour les femmes.



    Le RCC est également possible à partir de 60 ans pour les travailleurs avec :
    • une carrière longue de 40 ans ;
    • un métier lourd et une carrière de 35 ans ;
    • un métier lourd ou un travail de nuit (ou une incapacité de travail pour raisons médicales dans la CP 124) et une carrière de 33 ans.

Le RCC est déjà possible à partir de 58 ans pour les travailleurs souffrant de problèmes physiques graves ou les travailleurs handicapés.

  • Après cinq ans d’ancienneté, un travailleur se constitue déjà des jours de fin de carrière.
  • À partir du 1er janvier 2022, les travailleurs des petites boulangeries et pâtisseries aussi auront droit à des jours de fin de carrière à partir de cinq ans d’ancienneté :
    • trois jours de fin de carrière à 59 ans ;
    • quatre jours de fin de carrière à 62 ans.
  • À partir du 1er janvier 2022, le droit collectif à la formation sera porté à cinq jours. Les travailleurs peuvent suivre une formation individuelle pendant deux de ces cinq jours.
  • Les travailleurs du week-end ont droit à une formation syndicale pendant la semaine avec paiement de leur rémunération (salaire mensuel de base converti en salaire horaire x nombre d’heures de formation suivies). Le fonds social rembourse intégralement le coût salarial de ces heures de formation syndicale.

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