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Au moins 36,3 % de l’ensemble des salariés indiquent ne pas faire de sport ou d’exercice physique avant ou après le travail. C’est ce qui ressort d'une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de 110 816 salariés belges. « Pourtant, cet exercice physique permet de réduire l’incidence de nombreux problèmes de santé au travail, comme les problèmes articulaires », explique senior manager prévention et bien-être chez Liantis Marc Borguet.
Pratiquer le jogging ou la course à pied, participer à une partie de football en salle ou une séance de padel. Autant d’activités qui font partie des habitudes de beaucoup de personnes. Cependant, pour un grand nombre de salariés, ce n’est pas le cas. Le groupe de services RH Liantis a analysé les données d’une enquête réalisée auprès de 110 816 salariés durant la période 2020 - 2022 et s’est penché plus particulièrement sur le thème de l’exercice physique.
Le constat ? 36, 3 % des travailleurs déclarent ne pas faire de sport ou d’activité physique intensive. 39, 2 % font de l’exercice, mais moins de 3 fois par semaine, tandis que 24,5 % en font au moins 3 fois par semaine. « Autre constat : 86,4 % estiment être en bonne, très bonne voire excellente condition physique », précise Liantis.
L’enquête révèle que le nombre de travailleurs qui font de l’exercice en dehors des heures de travail est élevé dans certains secteurs. C’est le cas notamment pour les administrations publiques et le secteur des soins de santé avec respectivement 70,75 % et 68,75 %.
D’autres secteurs enregistrent un pourcentage élevé de travailleurs qui ne font pas de sport ou d’exercice physique avant ou après le travail : le secteur du transport (44 %), les services administratifs et de support (43 %) et le secteur de la construction (44 %).
Cependant, même dans un secteur physiquement actif comme la construction, il est important que les gens fassent suffisamment d'exercice, déclare le professeur Els Clays (UGent, département de santé publique), expert en bien-être au travail : « Les gens supposent souvent que les personnes avec un emploi physiquement actif font déjà suffisamment d'exercice au travail pour être en bonne santé, mais les recherches contredisent cette hypothèse. L'activité physique au travail ne produit pas les mêmes effets bénéfiques que l'activité physique pendant les loisirs. »
En ce début d’année, Liantis veut attirer davantage l’attention sur l’importance de l’exercice et du sport. « La pratique sportive libère des endorphines , qualifiées parfois d’hormones du bonheur. Elles font naître une sensation de bien-être physique. Faire suffisamment d’exercice est donc bénéfique pour le corps et l’esprit. Pendant les saisons moins ensoleillées, cela a toute son importance », explique Marc Borquet de Liantis.
Mais ce n’est pas tout. Bon nombre des problèmes signalés par les travailleurs, surtout ceux qui travaillent sur écran, peuvent être prévenus grâce à l’exercice. « Les problèmes psychiques et les problèmes articulaires rencontrés au niveau du dos et des genoux par exemple, sont fréquents. Pratiquer plus d’exercice physique permet de les prévenir. »
Liantis souligne toutefois qu’en matière d’exercice physique, l’employeur et le travailleur sont tous deux responsables. « De nombreux employeurs misent sur le bien-être au travail et encouragent dès lors leurs collaborateurs à avoir un mode de vie actif. Ils sont en effet bien conscients que l’exercice est bénéfique pour la productivité de leur entreprise. Ils proposent des ateliers, sensibilisent leurs collaborateurs, prévoient les installations nécessaires comme des douches, des vestiaires, facilitent la mobilité verte grâce au leasing de vélos, etc. Encore faut-il que le travailleur fasse usage de toutes ces possibilités et adopte lui-même un mode de vie plus actif avec suffisamment d’exercice physique. Et cela ne doit pas nécessairement être coûteux : une balade chaque jour après le travail peut déjà faire des miracles », conclut Marc Borguet.