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Depuis le 31 janvier 2020, une réglementation plus stricte est applicable en matière d’exposition à la silice cristalline, également appelée poussière de quartz. Cette substance se dégage lors du meulage, du ponçage, du forage et du sciage de matériaux de construction spécifiques. Les autorités qualifient désormais explicitement cette substance d’agent cancérogène. Cela a d’importantes répercussions pour la politique de prévention des entreprises de la construction et des secteurs apparentés.
Une exposition élevée et prolongée à la poussière de quartz entraîne des maladies pulmonaires chroniques. Les particules de poussière sont si petites qu’elles pénètrent en profondeur dans les alvéoles pulmonaires, où elles provoquent de l’irritation et des inflammations chroniques. Les personnes atteintes de pneumoconiose souffrent souvent d’essoufflement. À un stade ultérieur de la maladie, un cancer est même possible. Bien qu’elle soit connue depuis longtemps, cette maladie professionnelle cause encore plusieurs décès par an.
La réglementation relative à la poussière de quartz n’est pas neuve. De plus, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été menées au cours des précédentes décennies, surtout dans le secteur de la construction. Grâce à ces efforts, le nombre de cas reconnus par le fonds des maladies professionnelles (Fedris) diminue chaque année.
Néanmoins, ces efforts doivent être poursuivis, en particulier dans les secteurs où la poussière de quartz constitue une nouvelle donnée. C’est le cas par exemple des fabricants de cuisines, qui voient les clients opter de plus en plus pour des plans de travail en matériaux composite (contenant du quartz).
Concrètement, la poussière de quartz est transférée de l’annexe VI.2-3 à l’annexe VI.2-2 du code du bien-être au travail. Une modification minime qui entraîne toutefois de profondes répercussions. Les autorités qualifient désormais explicitement cette substance de cancérogène. Cela implique que vous devez prendre des mesures, en tant qu’employeur, dès que vos travailleurs sont exposés un tant soit peu à la poussière de quartz.
Tout travailleur amené ne serait-ce qu’à s’approcher de la poussière de quartz doit bénéficier d’une protection particulière. Celle-ci consiste d’une part à aspirer la poussière de quartz à la source ou à la filtrer à travers l’alimentation en eau, et d’autre part à faire porter aux travailleurs un masque anti-poussière (équipé d’un filtre P3). Ces mesures, autrefois conseillées, sont donc désormais obligatoires.
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