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La faillite du voyagiste Thomas Cook, également actif en Belgique avec la marque Neckermann, soulève de nombreuses questions. Il est possible que des travailleurs se trouvent coincés sur leur lieu de vacances. Qu’est-ce que cela signifie pour leur salaire et leur droit aux vacances ?
Il n’est pas rare qu’un travailleur ne reprenne pas le travail à temps en raison de problèmes lors de son retour de vacances. L’hiver dernier, c’était par exemple le cas après les importantes chutes de neige dans le sud de l’Europe.
Les problèmes du voyagiste Thomas Cook amènent leur lot de vols retardés et annulés. Par conséquent, certains travailleurs risquent sans nul doute aussi de ne pas pouvoir reprendre leur travail à la date prévue.
Un travailleur qui ne peut retourner pas à temps au travail peut d’abord demander un congé supplémentaire ou un repos compensatoire pour les jours non prestés. Ceci suppose évidemment que le travailleur n’a pas encore épuisé ses jours de congé. Si c’est le cas, il perçoit son salaire habituel pour ce ou ces jours de congé.
L’année étant déjà bien avancée, il se peut que vos travailleurs aient déjà épuisé tous leurs congés. Dans ce cas, le congé sans solde peut être une alternative. En tant qu’employeur, vous devez donner votre accord explicite et n’êtes évidemment pas redevable d’un salaire vis-à-vis de votre travailleur.
Si votre travailleur ne peut pas reprendre le travail à la date prévue en raison d’une force majeure, il peut, à certaines conditions, prétendre à une allocation de l’ONEM.
Dans le cas de la faillite de Thomas Cook, il n’est cependant pas automatiquement question de force majeure. Certes, la situation actuelle rend le retour plus difficile ou plus cher, mais celui-ci n’est pas tout à fait impossible dans la plupart des cas.
Rien ne vous empêche cependant d’adresser une demande d'intervention au directeur du bureau du chômage de l’ONEM. Celui-ci examinera chaque cas individuellement pour déterminer si la situation peut être considérée comme une force majeure.
En 2010 par exemple, l’ONEM a octroyé des allocations de chômage pour cause de force majeure aux travailleurs bloqués suite à l’éruption du volcan Eyjafjallajökull en Islande. Tous les vols étaient alors annulés, ce qui n’est pas resté sans conséquences pour les économies belge et européenne.
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