Voyager en temps de pandémie : 5 questions fréquentes des employeurs

En cette période d’été, de nombreux travailleurs passent leurs vacances en Belgique ou à l’étranger. En ces temps particuliers, il n’est cependant pas toujours facile pour les employeurs de savoir quelles démarches ils peuvent entreprendre lors du retour de leurs collaborateurs. Un employeur peut-il par exemple obliger ses collaborateurs à se faire tester avant de rejoindre le lieu de travail ? Ou peut-il permettre au collaborateur de travailler de chez lui pendant sa quarantaine ? Liantis répond aux cinq questions les plus fréquemment posées par les employeurs.

4 minutes reading time Bien-être au travail 03 août 2021

Quid des retours de l’étranger ?

Pour les voyages non essentiels, le SPF Affaires étrangères opère une distinction sur la base de trois codes couleur et une catégorie supplémentaire « zone à très haut risque ».

Vert et orange

Il n’y a aucun problème et pas de mesures supplémentaires à respecter. Le collaborateur peut reprendre le travail.

Rouge

Au sein de l’Union européenne

Si le collaborateur dispose d’un certificat de vaccination, d’un certificat de rétablissement ou d’une preuve de test PCR négatif récente, il ne doit pas observer de quarantaine ou se faire tester. S’il ne dispose d’aucun des documents précités, il est obligé de se faire tester dans les deux jours à compter de son arrivée et de respecter une quarantaine jusqu’à ce qu’il connaisse le résultat.

Hors de l’Union européenne (hormis certaines exceptions)

Lorsque votre collaborateur revient d’une zone rouge hors de l’Union européenne, il doit respecter une quarantaine de dix jours et se faire tester le 1er et le 7e jour après son retour. S’il dispose d’un certificat de vaccination, d’autres règles s’appliquent. Il doit dans ce cas se faire tester dans les deux jours qui suivent son retour et poursuivre la quarantaine jusqu’à ce qu’il connaisse le résultat.

Zone à très haut risque

Au sein de l’Union européenne ou de l’espace Schengen

Lorsque votre collaborateur dispose d’un certificat de vaccination, il ne doit pas observer de quarantaine ou se faire tester. Sans certificat de vaccination, il doit se faire tester le 1er et le 7e jour après son retour. Il doit se mettre en quarantaine jusqu’à ce qu’il connaisse le résultat du 1er test. Un résultat de test négatif avant son retour se substitue au 1er test s’il ne date pas de plus de 72 heures.

Hors de l’Union européenne

Une quarantaine de dix jours est obligatoire pour chaque personne ainsi qu’un test de dépistage le 1er et le 7e jour de son retour.

Les données par code couleur sont constamment mises à jour. Vous pouvez les consulter ici.

Vos collaborateurs ont-ils une obligation d’information ?

Vos collaborateurs ne sont pas obligés de vous informer au préalable du pays dans lequel ils comptent se rendre. Vous pouvez bien sûr leur poser la question, mais ils ne sont pas tenus de vous répondre. Dans tous les cas, continuez à privilégier une communication franche et ouverte. Sachez que vous ne pouvez pas interdire à vos collaborateurs de voyager. Vous pensez qu’un de vos employés s’est rendu dans une zone à risque ? Encouragez-le à prendre contact avec le médecin du travail.

Que faire si votre collaborateur doit se mettre en quarantaine ?

Toute personne qui s’est rendue dans une zone rouge doit éventuellement respecter une quarantaine à son retour. En tant qu’employeur, deux options s’offrent à vous :

  1. Le télétravail est-il envisageable ? Si oui, votre collaborateur peut travailler durant la période de quarantaine depuis son domicile en touchant son salaire normal.
  2. Le télétravail n’est pas envisageable ? Votre collaborateur n’a pas droit à une allocation de chômage temporaire pour force majeure de l’ONEM. En tant qu’employeur, vous ne lui devez pas de salaire. Vous pouvez cependant convenir avec lui qu’il prendra par exemple des jours de congé ou un congé sans solde.

Quid des collaborateurs qui se rendent dans une zone verte ou orange qui, durant leur séjour, passe en zone rouge ?

Si le télétravail est envisageable, vous pouvez l’imposer. Le collaborateur continue à recevoir son salaire normal pour les jours de télétravail.

Le télétravail n’est pas envisageable ? Votre collaborateur doit fournir un certificat de quarantaine afin de recevoir une allocation de chômage temporaire pour force majeure. Il n’a droit à l’allocation que s'il doit observer une quarantaine obligatoire. C’est le cas lorsque son test PCR a été positif ou qu’il est en attente du résultat du test qu’il a passé immédiatement à son retour.

Si votre collaborateur revient d’une région qui est devenue une « zone à haut risque » durant son séjour, il a droit à des allocations de chômage pour la période de quarantaine obligatoire. Il n’y a pas droit si la zone était déjà classée comme « zone à haut risque » à son départ.

Pouvez-vous demander à votre collaborateur de présenter le résultat du test ?

En tant qu’employeur, vous pouvez demander à votre collaborateur le résultat du test. Sachez cependant qu’il n’est pas obligé de vous le communiquer. Vous ne pouvez par ailleurs pas demander le résultat au médecin.

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