Mesures à long terme

Petite et grande flexibilité

La législation du travail prévoit deux moyens d'employer vos collaborateurs permanents de manière plus judicieuse durant les pics d’activité et les périodes creuses : la petite flexibilité et la grande flexibilité. Ces systèmes permettent à vos collaborateurs de prester plus d’heures pendant les jours chargés et moins d’heures pendant les périodes creuses.

Petite flexibilité

Le système de la petite flexibilité vous permet de gérer un pic d’activité ou une période creuse ponctuels. Dans ce système, vos collaborateurs peuvent :

• travailler au maximum deux heures de plus ou de moins par jour, par rapport à ce qui est prévu dans leur contrat, avec un maximum de neuf heures par jour.
• travailler au maximum cinq heures de plus ou de moins que prévu par semaine, avec un maximum de 45 heures de travail par semaine.

Le système de la petite flexibilité doit être mentionné dans votre règlement de travail. En outre, vous devez informer vos collaborateurs une semaine à l'avance de l'horaire remanié.

La durée du travail hebdomadaire moyenne doit être respectée sur une période d'un an. Si vous employez actuellement vos collaborateurs selon un horaire de période creuse, vous devrez les employer selon un horaire de pic de travail plus tard dans l’année.  

Grande flexibilité

Pour les pics d'activité structurels, vous pouvez faire appel au système de la grande flexibilité. Pour l’introduire, vous devez également remplir plusieurs conditions :

• Vous pouvez déroger aux règles relatives au travail dominical et de nuit, aux prestations des jours fériés et à la limitation de la durée du travail.
• La journée de travail peut être portée jusqu'à maximum 12 heures.
• Le système de la grande flexibilité doit être repris dans votre règlement de travail ou une CCT. Attention : vous devez respecter une procédure spéciale pour introduire un nouveau régime de travail.
• Vos collaborateurs ont le choix d'adhérer ou pas au système. Vous ne pouvez donc pas imposer un régime de travail flexible aux collaborateurs déjà en service.

Modifications des conditions de travail

Une autre solution structurelle pour réduire les coûts salariaux consiste à modifier vos conditions de travail. Cette modification concerne votre politique de rémunération et non le nombre d’heures que vos collaborateurs peuvent prester.

Vous pouvez par exemple choisir de convertir une partie du salaire brut de vos collaborateurs en un avantage fiscalement avantageux. Vos collaborateurs garderont ainsi plus en net tandis que vous économiserez des coûts salariaux. Pensez par exemple à un vélo de société, des titres-repas, des éco-chèques, un bonus salarial, un GSM, etc. Vous devez évidemment tenir compte des obligations légales et des dispositions des CCT sectorielles. Sachez également que vous ne pouvez modifier les conditions de travail comme bon vous semble. Vos collaborateurs doivent en effet marquer leur accord.

Collaboration avec des indépendants

Votre entreprise a besoin d'une certaine expertise qui lui fait actuellement défaut ? Pourquoi pas faire (temporairement) appel à un indépendant ? Ce sont surtout des informaticiens, des profils commerciaux et des rédacteurs qui travaillent souvent en freelance pour différentes entreprises. 

Collaborer avec un indépendant présente de nombreux avantages :

• Un freelance est moins coûteux qu’un collaborateur permanent. En tant qu’employeur, vous ne payez pas de charges sociales, congés, etc. Vous payez uniquement pour le travail fourni.
• Vous pouvez engager un freelance par mission et décider du moment où la collaboration prend fin. Pas besoin donc de conclure un contrat à temps plein.
• Les freelances travaillent pour plusieurs clients, ce qui leur permet d’apporter une grande expérience. Une expérience qui ne peut que profiter à votre organisation.

Vous souhaitez de plus amples informations concernant le recrutement d’un freelance ? Lisez notre article de blog sur les avantages et inconvénients de travailler avec un freelance.

Attention à la fausse indépendance

Le phénomène des faux indépendants est une forme de fraude sociale qui est sanctionnée sévèrement. Lorsque vous faites appel à un indépendant, vous devez tenir compte d'un certain nombre d’aspects pour prévenir la fausse indépendance. L’indépendant doit par exemple pouvoir organiser librement son temps de travail, décider lui-même des missions qu'il accepte ou refuse, et travailler en toute indépendance. Ce dernier aspect implique qu’en tant qu’employeur, vous ne pouvez exercer aucun contrôle hiérarchique sur lui, contrairement à ce que vous faites avec vos propres collaborateurs.

Renforts temporaires

Votre entreprise est régulièrement confrontée à des pics de travail ? Avez-vous déjà envisagé de faire appel à des travailleurs temporaires? Vous pouvez les occuper quand cela vous convient et vous économisez de surcroît d’importants coûts.

Les types de travail temporaire les plus fréquents sont :

• le travail d’étudiant ;
• les flexi-jobs dans les secteurs de l’horeca et de la vente au détail ;
• les travailleurs occasionnels ou extras dans les secteurs de l’horeca, de l’agriculture ou de l’horticulture.

Attention : il n’est pas possible d’occuper des travailleurs temporaires si vos travailleurs permanents sont toujours en chômage temporaire.