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Depuis le 1er octobre, la nouvelle CCT n° 161 permet aux travailleurs de demander un emploi plus prévisible et plus sûr. Songeons, par exemple, à un travailleur avec un contrat à temps partiel qui souhaite travailler à temps plein. Vous n’êtes pas obligé d’accéder à la demande mais en cas de refus, vous devez motiver votre décision. Cette nouvelle convention collective de travail s’inscrit dans le cadre de la directive européenne « TPWC » qui a été transposée le 4 octobre dans le droit belge.
L’initiative pour des conditions de travail plus prévisibles et plus sûres doit émaner du travailleur. Quelques exemples :
Le travailleur n’est éligible à ce droit que si les conditions suivantes sont réunies :
Il est possible de déroger à ces conditions par le biais d’une CCT sectorielle ou d’entreprise. Cette dérogation est aussi possible moyennant un accord entre l’employeur et la délégation syndicale ou, en l’absence de celle-ci, une concertation entre l’employeur et les travailleurs concernés. Les conditions peuvent aussi être définies différemment d’un commun accord entre vous et votre travailleur.
Les travailleurs ayant au moins six mois d’ancienneté auprès du même employeur.
En cas de contrats à durée déterminée successifs, les périodes entre ces différents contrats sont neutralisées. Leurs durées sont donc cumulées pour calculer l’ancienneté. Pendant les périodes entre deux contrats successifs, le travailleur n’acquiert pas d’ancienneté. Les travailleurs intérimaires tombent aussi sous le champ d’application de la CCT. Une période d’intérim précédant un engagement à titre permanent est aussi prise en compte pour le calcul de l’ancienneté.
Les travailleurs qui prestent en moyenne trois heures ou moins par semaine durant une période de référence de quatre semaines consécutives.
Le travailleur doit effectuer la demande par écrit au moins trois mois avant la date de début de la forme d’emploi souhaitée. Il est possible de convenir d’un délai plus court. La demande écrite peut être faite soit par lettre recommandée, soit par la remise d’une lettre dont vous signez le double pour réception, soit par e-mail avec accusé de réception de votre part.
Le travailleur ne peut introduire une demande qu’une fois tous les douze mois, à moins que vous ne répondiez pas dans le délai prévu. La demande doit au moins mentionner les informations suivantes :
Vous devez répondre par écrit dans le mois suivant la demande. Si vous occupez moins de 20 travailleurs, ce délai est de deux mois. Vous pouvez :
Vous ne pouvez pas prendre des mesures défavorables à l’encontre du travailleur qui fait une demande, sauf pour des motifs étrangers à l’exercice du droit à la demande. Si vous ne pouvez démontrer que la mesure est liée à un autre motif, le travailleur a droit à une indemnité correspondant à minimum deux et maximum trois mois de salaire.
Le travailleur bénéficie en outre d’une protection spéciale contre le licenciement. Un travailleur qui a fait une demande ne peut pas être licencié pour ce motif. Si vous ne pouvez démontrer que le motif du licenciement n’est pas lié à la demande, le travailleur a droit à une indemnité correspondant à minimum quatre et maximum six mois de salaire.
La protection prend cours à partir de la demande écrite et court jusqu’à deux mois après le refus ou le début de la nouvelle forme d’emploi. La protection s’applique aussi durant une période de report demandée l’employeur.