Les fêtes de fin d’année à nouveau interdites sur le lieu de travail

Une nouvelle interdiction d’organiser des fêtes ou des teambuildings sur le lieu de travail est entrée en vigueur. De nombreux employeurs prévoyaient pourtant d’organiser une fête pour célébrer la fin de l’année. 38,8 % des entrepreneurs avaient l’intention d’organiser un événement limité et à petite échelle pour leurs collaborateurs. C’est ce que révèle une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de 706 employeurs.

3 minutes reading time Communiqué de presse 13 décembre 2021

Nouvelle interdiction

Le comité de concertation l’a expressément confirmé le 3 décembre : toutes les fêtes et tous les teambuildings sont interdits sur le lieu de travail. Les fêtes pour clôturer l’année 2021 ou célébrer l’année 2022 avec tous les collaborateurs sont donc proscrites.

Bon nombre d’employeurs avaient pourtant l’intention d’organiser un événement, selon une enquête réalisée par Liantis fin septembre. 38,8 % avaient indiqué à l’époque qu’ils prévoyaient d’organiser un événement de fin d’année limité et à petite échelle. 9,2 % avaient l’intention d’organiser une grande fête d’entreprise pour compenser les dommages de l’an dernier. Enfin, on notera que seul 0,3 % des employeurs planifiaient toujours une fête de fin d’année en ligne après ces nouvelles interdictions.

En ligne...

Avant les nouvelles restrictions, les employeurs étaient donc peu demandeurs d’un événement numérique. Certains se sentent peut-être maintenant contraints de se rabattre sur une alternative en ligne. Mais pouvez-vous dans ce cas obliger vos collaborateurs à participer ? « En fin de compte, les règles applicables sont identiques à celles d’un événement de fin d’année organisé de manière classique. Si l’événement a lieu pendant les heures de bureau et si le travailleur refuse d’être présent en ligne, l’employeur peut exiger de ce travailleur qu’il prenne congé », explique Dorine Storz , expert au sein du centre de connaissances de Liantis.

Un employeur peut-il imposer à ses collaborateurs d’activer leur webcam pour s’assurer qu’ils suivent attentivement le discours de fin d’année ? « Obliger vos collaborateurs à activer leur webcam me paraît beaucoup plus difficile et ne peut pas, à mon sens, être juridiquement “contraignant”. Ce genre d’exigence n’apporte de toute façon rien de positif. Parlez-en plutôt avec ceux qui, parmi vos collaborateurs, ne souhaitent pas activer leur webcam. Une bonne communication et une bonne compréhension de part et d’autre seront bien plus efficaces qu’un ordre venu d’un supérieur. »

Cadeaux de fin d’année

Les employeurs envisageaient généralement aussi d’offrir un cadeau de fin d’année. 37,3 % souhaitent offrir un cadeau de fin d’année à leurs collaborateurs. « Pour certaines occasions, les employeurs ont la possibilité d’offrir à leurs collaborateurs un cadeau exonéré de cotisations de sécurité sociale. Ils peuvent octroyer ce cadeau en nature, sous forme de chèques-cadeaux ou sous forme de prime. Cette année, l’employeur peut offrir à ses collaborateurs un montant de 40 euros exonéré de cotisations ONSS à l’occasion de la Saint-Nicolas, de Noël ou du Nouvel An. Ce plafond peut être majoré de 40 euros par enfant à charge du travailleur », confirme Dorine Storz.

Maintenant que le télétravail est à nouveau obligatoire au moins quatre jours par semaine – et que beaucoup de collaborateurs travaillent donc de chez eux – les employeurs envoient volontiers une petite attention au domicile de leurs collaborateurs. Mais est-ce autorisé dans tous les cas ? « En principe, cette pratique n’appelle pas vraiment d’objection », affirme l’expert Dorine Storz. « Vous souhaitez jouer la carte de la sécurité ? Dans ce cas, annoncez toujours votre intention et donnez la possibilité à vos collaborateurs de vous signaler qu’ils préfèrent ne rien recevoir. »

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