Un employeur sur trois a fait appel à des étudiants jobistes cet été

En cette fin septembre, le groupe de services RH Liantis dresse le bilan du nombre d’étudiants jobistes qui ont travaillé durant l’été. Il ressort que 28,5 % des employeurs ont engagé au moins un étudiant jobiste aux mois de juillet et août. C’est un peu moins que l’an dernier à la même période. « Le temps où les étudiants travaillaient seulement l’été est de toute façon révolu », déclare Dorine Storz, expert chez Liantis. « De plus, le mauvais temps en juillet a influencé la légère baisse. »

3 minutes reading time Communiqué de presse 29 septembre 2023

L’été est moins populaire

Durant les mois d’été, environ un employeur sur trois (28,5 %) a engagé un ou plusieurs étudiants jobistes. C’est ce que révèle une analyse menée par le groupe de services RH Liantis auprès de 25 280 employeurs. Ce chiffre est légèrement en baisse par rapport à 2022 (30 %), mais quand on observe l’évolution au cours des années précédentes, on peut remarquer qu’elle est assez stable. Le pourcentage des trois années précédentes varie entre 28 % et 30 %, donc un employeur sur trois.

« En juillet, le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas eu un temps exceptionnel. Cela a naturellement eu un impact direct sur plusieurs secteurs qui font appel à des étudiants jobistes. Les mauvaises conditions météorologiques se traduisent immédiatement par une baisse de l’emploi et donc des opportunités pour ces jeunes travailleurs. En bref, c’est dommage aussi bien pour les employeurs que pour les étudiants », ajoute Dorine Storz, expert chez Liantis.

Des heures au lieu de jours

Heureusement, ce système a changé et les étudiants ne perdent plus une journée complète s’ils ne travaillent que quelques heures. « Depuis quelques années, le système pour les étudiants jobistes a évolué. Désormais, un étudiant ne travaille plus par journée mais par heure. En outre, le nombre d’heures au taux de cotisations sociales réduit est passé de 475 heures en 2022 à 600 heures en 2023. Les chiffres de l’ONSS montrent que les étudiants prestent en moyenne 200 heures de travail étudiant par an. Ainsi, quand le nombre d’heures prestées ne dépasse pas le plafond annuel, les employeurs et les étudiants jouissent d’une réduction des cotisations ONSS et d’une dispense de versement du précompte professionnel », poursuit Dorine Storz.

Plus réparti

Une autre explication possible — outre le temps pluvieux en juillet — au fait que les mois d’été n’ont pas nécessairement été marqués par une augmentation du nombre d’étudiants jobistes est à chercher du côté de la répartition du travail. En effet, de plus en plus d’étudiants jobistes travaillent toute l’année.

D’après les chiffres de l’ONSS, un quart des étudiants a presté des heures pendant les quatre trimestres en 2022. Seulement 17 % ont travaillé durant le troisième trimestre (l’été), ce qui signifie que plus de huit étudiants sur dix travaillaient aussi en dehors des mois d’été. « Nous devons donc attendre pour voir où se situe l’année 2023 par rapport aux années précédentes. Il est probable qu’il y ait beaucoup de belles journées durant l’automne, où les étudiants jobistes peuvent travailler pleinement et terminer l’année avec des chiffres encore plus élevés », dit D. Storz.

Plus de quatre étudiants jobistes par employeur

En moyenne, un employeur qui a embauché des étudiants jobistes en a employé 4,2, un peu moins que la moyenne de 2022 qui s’élève à 4,6 étudiants jobistes. Cet été, les étudiants gagnaient en moyenne 13,26 euros brut de l’heure, contre 12 euros l’été dernier. Cette augmentation est due à l’indexation salariale, qui est évidemment valable pour les étudiants. « Nous retrouvons naturellement l’indexation élevée aussi chez les étudiants jobistes. Ils ont la chance de conserver un salaire net plus élevé grâce au régime avantageux des cotisations de l’ONSS. Toutefois, l’indexation, et le fait que les coûts salariaux sont déjà élevés dans plusieurs entreprises, amène évidemment les employeurs à y réfléchir à deux fois s’ils ont besoin d’engager des travailleurs supplémentaires. »