Voyager en période de coronavirus : que se passe-t-il si vos collaborateurs se rendent dans une zone à risque ?

Le coronavirus continuant à faire rage partout dans le monde, le gouvernement fédéral a pris diverses mesures pour les personnes qui voyagent cet été. Nous passons en revue les principaux points d’attention.

3 minutes reading time Politique du personnel 17 juillet 2020

Les départs et les retours

Pour les voyages non essentiels, le SPF Affaires étrangères distingue deux catégories : le voyage aller (vers le pays de destination) et le voyage retour (en Belgique), et utilise trois codes couleur pour chaque catégorie.

Votre collaborateur souhaite voyager à l’étranger :

  • vert : les voyages sont possibles ;
  • orange : les voyages sont possibles sous réserve de quarantaine, d’un test ou d’autres conditions imposées par le pays de destination ;
  • rouge : malgré l’interdiction des autorités, vous, en tant qu’employeur, ne pouvez interdire à votre collaborateur de se rendre dans une zone rouge. S’il le fait malgré tout, il est obligé de se mettre en quarantaine à son retour. Il s’expose également à une amende.

Votre collaborateur revient de l’étranger :

  • vert : aucun problème et pas de mesures supplémentaires à respecter. Le travailleur peut reprendre le travail ;
  • orange : il est recommandé de passer un examen médical ;
  • rouge : quarantaine et test obligatoires.

Les données par code couleur sont constamment mises à jour. Vous pouvez les consulter ici.

Obligation de notification ?

Vos collaborateurs ne sont pas obligés de vous informer au préalable du pays dans lequel ils comptent se rendre. Vous pouvez bien sûr leur poser la question, mais ils ne sont pas tenus de vous répondre. Dans tous les cas, continuez à privilégier une communication franche et ouverte. Sachez que vous ne pouvez pas interdire à vos collaborateurs de voyager. Vous pensez qu’un de vos employés s’est rendu dans une zone à risque ? Encouragez-le à prendre contact avec le médecin du travail.

Que se passe-t-il si l’un de vos collaborateurs doit se mettre en quarantaine ?

Les autorités fédérales obligent toute personne qui s’est rendue dans une zone rouge à respecter une quarantaine de quinze jours. En tant qu’employeur, deux options s’offrent à vous :

  1. Le télétravail est-il envisageable ? Si oui, votre collaborateur peut travailler depuis son domicile et touche son salaire normal.
  2. Le télétravail n’est pas envisageable ? Votre collaborateur n’a pas droit à une allocation de chômage temporaire pour force majeure de l’ONEM. En tant qu’employeur, vous ne lui devez pas de salaire. Vous pouvez cependant convenir avec lui qu’il prendra par exemple des jours de congé ou un congé sans solde.

Quid des collaborateurs qui se rendent dans une zone verte ou orange qui, durant leur séjour, devient une zone rouge ?

  • Si le télétravail est envisageable, vous pouvez l’imposer. Le collaborateur continue à recevoir son salaire normal pour les jours de télétravail.
  • Le télétravail n’est pas envisageable ? Votre collaborateur doit fournir un certificat de quarantaine afin de recevoir une allocation de chômage temporaire pour force majeure.

Pouvez-vous obliger un collaborateur à respecter une quarantaine ?

Un de vos collaborateurs s’est rendu dans une zone orange et vous n’êtes pas rassuré ? Vous ne pouvez qu’être vigilant et l’encourager à se faire tester. Vous ne pouvez toutefois pas l’obliger à respecter une période de quarantaine.

Un travailleur peut-il se mettre spontanément en quarantaine par mesure de précaution ?

En principe oui, mais il doit dans tous les cas justifier son absence. En tant qu’employeur, trois options s’offrent à vous :

  1. Le télétravail est-il envisageable ? Si oui, votre collaborateur peut travailler depuis son domicile et touche son salaire normal.
  2. Le télétravail n’est pas envisageable ? Dans ce cas, votre collaborateur doit demander une attestation de quarantaine à son médecin traitant et peut bénéficier d’une allocation de chômage temporaire pour force majeure en raison du coronavirus.
  3. À condition que cela soit convenu d’un commun accord, votre collaborateur peut aussi prendre des jours de congé ou un congé sans solde.

Des questions ? N’hésitez pas à contacter votre conseiller clientèle attitré.

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